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Google+, premières impressions positives pour l’anti-Facebook de Google

Matthieu Gagnot

Matthieu Gagnot

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On a testé Google+! Le réseau social de Google vient enfin proposer un concurrent digne de ce nom à Facebook. Comme pour le lancement de Google Wave, la difficulté d’obtenir des invitations fait le buzz, et les premières impressions de ceux qui ont pu essayer le service sont plutôt bonnes. Cercles, Vidéo-bulles, Déclics… Découvrez ce qu’a préparé Google pour conquérir le terrain des réseaux sociaux.

Un contre-pied à Facebook ?

Première différence fondamentale entre Google+ et Facebook: les Cercles, chez Google, permettent de maîtriser à qui vous envoyez l’info. Amis d’enfance, vagues connaissances, collègues de bureau, copains du foot ou autres: vous pouvez créer un cercle pour n’importe quel groupe de contacts.


Autre différence: les Cercles ne sont pas bi-directionnels. Vous pouvez leur ajouter absolument n’importe qui à partir de son adresse email. Il sera averti de votre ajout, mais sans savoir à quel cercle, et sans obligation de vous rendre la pareille.

Des fonctionnalités intégrées dans l’univers Google

Google+ bénéficie évidemment de l’interconnexion avec les autres produits de la firme la plus tentaculaire du Net. On y accède depuis l’onglet +VotreNom, visible depuis votre page de compte Google.

Picasa transmet vos photos à Google+, votre téléphone Android donne accès à votre compte grâce à l’appli pour smartphone et Google Talk est le pendant du Facebook Chat. Vous pouvez facilement intégrer les flux Google Buzz, les +1 (équivalents du J’aime de Facebook) et vos contacts Gmail dans votre compte Google+.

Mieux, le chat Google Talk devient un chat vidéo permettant les vidéo-conférences à plusieurs (les “vidéo-bulles”). Google tente ainsi de damer le pion à Skype, récemment racheté par Microsoft.

Autres fonctionnalités prometteuses: le géo-tagging des statuts est plus facile et les photos peuvent être éditées même après une mise à jour du statut. Les images font l’objet d’un traitement plus poussé que sur Facebook puisqu’on peut accéder à des infos comme les paramètres ISO, la distance focale et l’appareil utilisé. Les photographes apprécieront.

Notons enfin les Déclics, une sorte de flux RSS personnalisable qui tente de vous apporter le meilleur de l’actu selon vos centres d’intérêts.

L’interface made in Google

Google+ bénéficie d’une interface instinctive, reprenant la plupart des choix d’ergonomie de Facebook. On assiste à une fusion entre ce dernier et des blocs bien connus, comme les modules Google Talk ou la barre supérieure de votre compte Google. Les cercles présentent à eux-seuls une vraie originalité dans l’interface, avec un système de glisser/déposer esthétiquement très réussi.

Mais le possible avantage de Google+ sur Facebook ne se voit pas à l’œil nu: le géant de Mountain View a une avance considérable sur le terrain des algorithmes de recherche, ainsi que sur le profilage des utilisateurs. Et pour leur proposer l’information la plus pertinente possible, que ce soit dans le flux des amis ou dans les déclics, Google a sans doute un avantage de taille sur Facebook.

Conclusion: un bon départ… Et beaucoup d’interrogations sur le respect de la vie privée

Pour l’instant, l’expérience est un peu limitée. On ne retrouve pas l’étendue des actions qu’on peut réaliser sur Facebook. Mais difficile de dire si c’est parce que Google+ est en phase de test, parce qu’il est encore peu peuplé, ou parce qu’il n’a pas réussi à proposer un vrai contre-modèle à Facebook.

Google+ est encore plein de bugs et l’expérience soulève beaucoup d’interrogations sur le respect de la vie privée. Avec ce nouvel outil, la concentration des données sur les internautes atteint un niveau jamais égalé. Les internautes sont-ils prêts à ce que Google soit à leur côté en permanence lorsqu’ils surfent sur le Net?

Matthieu Gagnot

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