L’amour, ça ne s’explique pas. Ça vous prend comme ça, sans prévenir, pendant un slow, au détour d’une ruelle ou à la terrasse d’un café. Moi, c’est au cœur d’un salon professionnel que je fis une rencontre qui allait bouleverser ma vie. Sans vraiment trop y croire, j’avais participé à une sorte de tirage au sort aux allures de grosse arnaque. Quand je reçus un mail annonçant que j’avais remporté un smartphone Android dernier cri, le fan boy Apple que je suis fut saisit d’effroi. Que faire de ce cadeau empoisonné ? Allais-je me laisser tenter par les charmes d’Android ? Et quid de mon actuel téléphone, mon fidèle 3GS ?
Très vite, le geek en moi reprit le dessus. J’allais profiter de l’occasion pour tester la dernière version d’Android en profondeur! J’étais alors loin d’imaginer que j’allais m’embarquer pour une histoire (d’amour ?) aussi mouvementée qu’un feuilleton télé sud-américain.
Cet article retranscrit le ressenti et l’expérience individuelle d’un membre de l’équipe Softonic; les points de vue ici énoncés sont strictement personnels.
Premier rendez-vous
Après l’étape installation/configuration/personnalisation de rigueur, je pus enfin faire plus ample connaissance avec mon nouveau gadget. Une fois mes identifiants Google entrés, Android s’est chargé de configurer automatiquement mon calendrier, ma messagerie, et mon carnet d’adresse. Très vite, une des principales différences entre Android et iOS m’a sauté aux yeux: Android excelle dans l’exécution des tâches complexes. Le système d’exploitation mobile de Google encourage la productivité et se montre souvent aussi flexible qu’un ordinateur de bureau. Une efficacité liée selon moi à un pilier fondamental de l’OS, le partage de données entre applications.
Coup de foudre
Android et moi étions fait pour nous entendre. De toutes les limitations d’iOS, le partage de données était peut-être celle qui me frustrait le plus. Certes, il est possible d’échanger des informations entre certaines applications sur iOS, mais uniquement si l’éditeur l’a prévu au préalable. Sous Android, si une application supporte un format de fichier, le menu partage vous proposera de les transférer automatiquement. Un petit détail qui transforme des tâches fastidieuses en parties de plaisir : inutile de s’auto-envoyer des mails, d’uploader des fichier en ligne où de passer par un quelconque applet Java. Un bouton et le tour est joué !
Lune de miel
Un autre aspect séduisant d’Android est la sensation de liberté qui vous saisit dès les premiers instants passés dans les réglages du terminal. Fini les contraintes et verrous logiciels. Sous Android, votre téléphone est libéré. Vous souhaitez changer l’apparence et le comportement de votre terminal en profondeur ? Rien de plus facile. Et que diriez-vous de personnaliser les applications utilisées par défaut par votre téléphone? Cette fonctionnalité qui nécessite un jailbreak sur iOS est une simple formalité sous Android. Pire, j’ai même renié mes conviction en apprenant à aimer les widgets! Si je trouve ces mini applications toujours aussi disgracieuses, je reconnais à présent qu’elles permettent de gagner un temps fou en affichant des informations directement sur l’écran d’accueil.
Première dispute
Une fois l’excitation et l’emballement des premiers instants passés, il ne m’a pas fallu longtemps pour mettre au jour les vices cachés d’Android. Malgré le travail acharné mené par les équipes de Google pour rendre Android cohérent visuellement, certains problèmes ergonomiques demeurent ancrés au cœur du système d’exploitation. Prenez le bouton retour par exemple. La plupart du temps, ce dernier fait très logiquement reculer d’une étape dans la navigation d’une application. Seulement, en l’asbsence d’étape précédente, le même bouton vous éjecte de l’application vers l’écran d’accueil. Tout simplement rageant! Et que penser de la barre de statut qui s’encombre d’une nouvelle icône à chaque notification ? Normal me direz-vous. Mais est-ce bien nécessaire d’afficher plusieurs fois la même icone pour des notifications provenant la même application?
La rupture
J’aurais pu m’en rendre compte plus tôt, les indices étaient pourtant là, sous mes yeux. On dit que la vraie beauté est intérieure, soit, mais disons-le franchement: les applications Android sont horribles, point à la ligne. Si le système d’exploitation et les applications Google ont subi une cure d’embellissement durant les derniers mois, force est de constater que ces évolutions ne se sont pas répandues à une majorité de développeurs. Textures en basse définition, publicités envahissantes, ergonomie d’un autre âge… C’est bien simple, Android manque de classe et de panache.
Au-delà du physique, je dois avouer n’avoir jamais totalement apprécié les fréquentations d’Android. Quand iOS s’acoquine avec quelques-uns des titres les plus innovants et les plus élégants disponibles sur les plateformes mobiles, les applications Android comptent dans leurs rangs nombre de contrefaçons, de jeux débiles sans intérêt et autres programmes malfaisants.
Restons amis
Aujourd’hui, je peux le dire sans rougir, je suis presque tombé amoureux d’Android. Malheureusement, il manque au droide vert une petite dose de magie, un grain de folie, ce fameux effet wow qui fait tout le charme des appareils frappés de la pomme croquée. Oui mais voilà : cela fait bien longtemps qu’iOS n’a pas renouvelé sa garde-robe, si longtemps en fait que je préfère encore tromper mon ennui en fricotant avec l’ennemi. Une affaire à suivre !
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