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Pourquoi sommes-nous accros aux jeux difficiles comme Flappy Bird, DayZ et Dark Souls 2?

Pourquoi sommes-nous accros aux jeux difficiles comme Flappy Bird, DayZ et Dark Souls 2?
Samuel Marc

Samuel Marc

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À en croire un nombre grandissant de joueurs, la majorité des jeux publiés aujourd’hui seraient beaucoup trop faciles et n’offriraient guère de challenges dignes de ce nom. C’est peut-être pour cela qu’une nouvelle génération de jeux hardcore séduit chaque jour de nouveaux de joueurs.

Mais pourquoi diable irions-nous nous infliger ces véritables séances de torture virtuelle? Quel plaisir un joueur peut-il tirer des Game Over à répétition?

Je me suis joint à Jan-Hendrik et Vincent pour analyser ce phénomène. Nous vous faisons part de notre point de vue personnel et nous vous expliquons pourquoi nous sommes devenus accros à des jeux aussi impitoyables que Dark Souls 2, DayZ et Flappy Bird, 3 titres diamétralement opposés qui se rejoignent sur un point: une difficulté hors-norme.

Dark Souls 2 et Jan-Hendrik: “Pas de place à la chance ou au hasard”

janhendrikJe me rappelle très bien de la façon dont le phénomène de Dark Souls a démarré, une expérience plutôt difficile si mes souvenirs sont bons. Quoi? Je suis déjà mort? Après seulement quelques pas? Et en plus, je dois recommencer depuis le début? Le jeu était si cruel! Mais en apprenant de mes erreurs, j’en découvrit peu à peu les secrets. Très vite, je compris comment éviter les attaques des ennemis pour rester en vie un peu plus longtemps entre deux punitions infligées par des monstres plus hideux les uns que les autres!


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J’ai eu la chance d’essayer Dark Souls 2 et je peux vous dire que le jeu n’a rien perdu de l’atmosphère dense et impitoyable de la série. Chaque monstre, aussi petit soit-il, peut toujours vous tuer d’un coup dans le dos si vous ne faites pas attention. Mais qu’est-ce que je trouve de si passionnant à affronter la mort à chaque seconde me demanderez-vous? La réponse est simple. Ce danger permanent crée un lien unique entre le joueur que je suis et mon personnage dans le jeu

Chaque Game Over est un échec personnel lourd de conséquences que j’essaye d’éviter de toutes les fibres de mon corps…

Dans Dark Souls, je veux protéger mon alter ego de pixels à tous prix. Un lien que je ne ressent pas dans la plupart de jeux de tir à la première personne ou les autres jeux de rôle. Selon moi, mon addiction peut s’expliquer par deux caractéristiques uniques du jeu. Dans Dark Souls, je suis le seul responsable du trépas de mon personnage. Et dans Dark Souls, la mort des personnages a de réelles conséquences contrairement à ce qu’il est possible d’observer dans la grande majorité des jeux du moment. Chaque Game Over est un échec personnel lourd de conséquences que j’essaye d’éviter de toutes les fibres de mon corps.

Oui, Dark Souls est terriblement difficile. Mais c’est un jeu juste et parfaitement équilibré. En faisant suffisamment attention et en se préparant bien, les joueurs sont en mesure de venir à bout de toutes les épreuves. Ici, pas de place à la chance ou au hasard. Seuls votre adresse, votre sens de l’observation et votre capacité d’apprentissage fera de vous un champion. Dans Dark Soul, chaque Game Over est une nouvelle leçon à mettre en pratique immédiatement. Des leçons que j’ai pris plaisir à apprendre par cœur.

Lire Dark Souls 2 Preview: Préparez-vous à mourir… Encore!

DayZ et Vincent: “Un jeu masochiste”

Dayz est certainement un jeu difficile, je dirais même masochiste étant donné qu’une grande partie du plaisir qu’il procure provient de la douleur qui sera infligée à votre personnage. Comme beaucoup de jeux hardcore, DayZ repose sur la mécanique de la mort permanente pour offrir une expérience de jeu plus prenante. Dans DayZ, une fois que votre personnage est mort, il est mort pour de bon. Impossible de le ramener à la vie ou même de conserver sa progression ou son équipement!


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Le moment est venu de tout recommencer à zéro. Et c’est précisément là que réside l’intérêt de DayZ. L’occasion de redécouvrir le monde gigantesque du jeu avec un regard neuf. Vous peinerez une fois de plus à trouver de l’eau, des bandages et une arme rudimentaire pour vous défendre contre les zombies. Et une fois que vous aurez (re)constitué votre équipement et qu’un doux sentiment de sécurité vous offrira une mince lueur d’espoir, vous mourrez une fois de plus.

Dans DayZ, une fois que votre personnage est mort, il est mort pour de bon.

Quand je joue à DayZ, j’ai aussi peur qui si j’étais vraiment un survivant perdu au beau milieu d’un monde post-apocalyptique infesté de zombies. Vu qu’une balle perdue, une morsure de zombie ou une simple chute peut vous tuer sur le coup et vous faire perdre des heures de progression, DayZ est une expérience d’une intensité hors normes. Une difficulté et une brutalité qui font de DayZ l’un des jeux plus effrayant de tous les temps à mes yeux.

Lire DayZ: Le guide du débutant pour survivre à vos premières heures de jeu

Flappy Bird et Samuel: “Une communauté de joueurs fous furieux”

Vous connaissez probablement déjà feu Flappy Bird. En l’espace de quelques jours, ce jeu basique a mis internet à feu et à sang. Entre rumeurs de plagiat et spéculations économiques diverses, chaque jour, de nouveaux utilisateurs en devenaient mystérieusement accros. Magie noire? Hypnose? Comment expliquer cet attrait soudain pour les pérégrination de l’oisillon pixelisé?

Pour certains, le jeu devait son soudain succès à son incroyable difficulté. Pour les autres, c’était du côté de sa simplicité d’accès qu’il fallait chercher. Personnellement, je n’étais pas impressionné par le design pixel art simpliste ou par le gameplay sans originalité de Flappy Bird. Mais c’est justement le mélange de ces deux éléments qui pourraient être à l’origine du succès éphémère du jeu.

Flappy Birds

Je n’étais pas impressionné par le design pixel art simpliste de Flappy Bird…

Pas besoin de diplôme en design de jeux vidéo pour se rendre compte que le style visuel de Flappy Bird a été fortement inspiré par Super Mario Bros., un classique parmi les classiques qui a gravé ses personnages pixelisés aux couleurs flashy sur les rétines d’une génération de joueurs. C’est comme si les propriétaires de smartphones du monde entier connaissaient Flappy Bird avant même de lancer le jeu.

La simplicité légendaire du jeu pourrait aussi expliquer son succès. Grâce à son système de contrôle à un doigt, Flappy Bird donne l’impression que n’importe qui peut y arriver avec assez d’entrainement. Une stratégie qui laisse les joueurs malchanceux avec un sentiment de frustration qui ne peut être effacé qu’en essayant encore et encore.

Flappy Bird donne l’impression que n’importe qui peut y arriver avec assez d’entrainement…

Mais, le vrai coup de génie de Flappy Bird, vient selon moi de sa rejouabilité rapide. Une fois que votre oiseau s’est écrasé lamentablement sur l’un des emblématiques tuyaux verts du jeu, un appui sur un bouton vous permet de retenter votre chance. Une mécanique accueillie comme une bouffée d’air frais sur une plate-forme gangrénée par les jeux incitant à multiplier les achats intégrés.

Personnellement, c’est la communauté de joueurs fous furieux qui s’est organisée autour du jeu qui m’a rendu brièvement accro à Flappy Bird. En effet, le jeu intégrait des options de partage qui a permis à ses joueurs de se vanter en exhibant leurs scores ridicules au nez et à la barbe de leurs amis.

Ce fut assez pour me faire lutter durant des jours et des jours pour enfin devenir le premier de mes contacts Google+ avec le score impressionnant de 36 portes franchies! Qui dit mieux?

Je veux en savoir plus sur l’affaire Flappy Bird!

Et voilà, vous savez pourquoi nous aimons tant les jeux difficiles et pourquoi il est si difficile d’arrêter d’y jouer. Si, contrairement à nous, vous réussissez à vous désintoxiquer, mettez-vous à des jeux plus accessibles histoire d’en profiter avec toute votre famille!

Et vous, de quels jeux êtes-vous devenu accro?

Samuel Marc

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